Note d’intention de Catherine Breillat concernant LA BELLE ENDORMIE
Contrairement à Barbe Bleue, je voudrais traiter ce conte, non comme une histoire que se racontent deux petites filles mais comme l’histoire même d’une petite fille qui naît, elle ne sait pas encore dans quel monde, puis qui se fabrique son monde d’enfant.
Ce qui précède l’adolescence ne sont que les longs doux et cruels limbes de l’enfance. Même si c’est là que se trouve le début féerique du conte.
Ainsi se construit-elle peu à peu et devient-elle une adolescente qui ingénument croit elle aussi tout connaître de la vie.
Mais la vie n’est pas un conte, et l’amour d’adolescents comme une maternité précoce, ramène à une autre réalité de la vie.
Vous « remet les pieds sur terre » comme on dit.
Ce n’est donc plus un conte de fées mais le compte du début de la vie.
Catherine Breillat