Lorie Pester de retour à l’écran – Interview
L’actrice incarne Maud Artuis, une capitaine de Gendarmerie dont la grossesse arrive à son terme. Elle veut terminer son enquête sur un meurtre, quoi qu’il puisse lui en coûter.
Le personnage que vous interprétez est dur et sec. Vous appréciez de tenir un rôle qui prend le contre-pied de votre image publique ?
Lorie Pester C’est vrai qu’elle ordonne et dirige sans demander l’avis des autres. Pour rester forte après la mort de son conjoint, elle s’est construit une carapace et ne veut rien montrer à personne. Mais elle a aussi des traits de caractère qui me ressemblent, car c’est une battante. C’est ce qui m’a le plus touchée chez elle.
Au moment du tournage, vous étiez jeune maman. Dans le téléfilm, la capitaine que vous incarnez est enceinte de huit mois. Votre expérience de la grossesse vous a-t-elle aidée ?
Je n’aurais certainement pas joué de la même façon si je n’avais pas eu ma fille un an et demi plus tôt. C’était rigolo de mettre un gros ventre, et j’ai retrouvé certains gestes et sensations. D’ailleurs ma main se posait naturellement sur mon ventre et je me suis rappelé spontanément la manière de monter en voiture ou d’en sortir, avec ce gros ventre qui prend de la place.
Cet accessoire est-il inconfortable à porter ?
Il est en mousse, n’est pas très lourd mais pèse quand même un peu. Il s’enfile facilement, comme une ceinture, mais, à la fin de la journée, j’avais mal au dos, car je finissais par reprendre de mauvaises postures. D’ailleurs, j’ai dû retourner voir mon ostéopathe. (rires)
De manière assez subtile, l’histoire interroge sur la capacité des femmes enceintes à continuer d’exercer leur métier. Quel est votre avis ?
Franchement, en dehors des femmes qui rencontrent des problèmes ou qui doivent rester couchées, je ne vois pas pourquoi elles ne pourraient pas travailler, être enceinte n’est pas une maladie. En plus, je l’ai vécu ! Enceinte de trois mois, j’avais été prise pour un téléfilm et les assurances ont refusé de m’assurer. J’ai trouvé ça inadmissible et très injuste. En revanche, enceinte, j’ai remarqué que beaucoup de personnes ne vous laissent pas passer devant les files d’attente. C’est hallucinant.
Dans cette fiction, vous donnez la réplique à Danièle Lebrun, qui est pensionnaire de la Comédie-Française. Est-ce intimidant de jouer avec une actrice qui a une telle référence ?
C’est vrai qu’il y a un casting de dingo, mais, franchement, quel que soit le parcours de chacun, tout le monde était super cool et l’ambiance était très bonne. D’ailleurs nous avons eu beaucoup de fous rires.
Notamment lorsque vous êtes embarquée en ambulance…
Oui, car j’étais censée me trouver sur le point d’accoucher. Avec Jeremy Banster, qui jour Lucien, mon partenaire d’enquête, nous étions tellement à fond que je lui broyais la main pendant que lui me donnait des ordres. J’espère qu’il va y avoir un bêtisier, car sur tout le tournage il y a eu beaucoup de plans très drôles.
En 2001, vous chantiez Je serai (ta meilleure amie). En 2002, qui est votre meilleure amie : la télévision ou la chanson ?
Les deux, parce que ça dépend des périodes et de mes envies. En ce moment, je travaille sur des chansons et sur un tournage. Mais il est encore un peu tôt pour en parler…
Nicolas Palita