Les acteurs sont trop égoïstes
Elle est l’héroïne de Sex is comedy, film dans lequel elle interprète une réalisatrice aux prises avec un couple de jeunes comédiens qu’elle dirige dans une histoire très sexe.
Anne Parillaud ne sait plus très bien quand elle est venue à Cannes pour la dernière fois… Nous non plus. Sa carrière est ainsi, faite d’éclipses et de retours. Les journalistes américains ne la connaissent que par Nikita (1990). Ils oublient qu’après le film de Luc Besson elle est allée tourner quelques films de série B chez eux – des histoires de vampires et autres… – que tout le monde a oublié. Pour le public français, qui l’a découverte, adolescente, dans l’Hotel de la plage, en 1978, elle fut ensuite la partenaire attitrée d’Alain Delon dans Pour la peau d’un flic (1981) et Le battant (1983). Pas la meilleure période de Delon… Puis, le trou. Jusqu’à Nikita. César de la meilleure actrice. Nouvelle éclipse. L’actrice se cherche. Et se trouve un nouveau registre avec A la folie, de Diane Kurys (1994). Ce registre, des rôles plus “cérébraux”, de préférence dans des films de femme, elle s’y tient désormais, hormis une apparition dans le rôle de la reine Anne d’Autriche dans L’homme au masque de fer (1998).
Cette année, Anne Parillaud est à Cannes pour présenter Sex is Comedy, un film de Catherine Breillat dans lequel elle interprète le rôle de Catherine Breillat elle-même. Dans cette histoire inspirée du tournage du précédent film de Breillat, A ma soeur, Anne Parillaud est donc dans la peau d’une réalisatrice qui doit amener deux jeunes comédiens à se livrer dans une scène d’amour assez chaude. Elle doit, en particulier, amener son interprète masculin, un jeune homme particulièrement capricieux, à jouer la scène finale affublé d’un organe artificiel de 20 cm…