Le Monde selon Bush
Selon lui, le film tourne autour de “deux mensonges”: comment on a pu faire croire que Saddam Hussein avait un lien avec le 11 septembre 2001 et comment on a pu faire croire qu’il détenait des armes de destruction massive.
A coup d’interviews, de photos, de films d’archives, le documentaire démontre comment le président américain est manipulé par un puissant courant de chrétiens ultra-conservateurs et un réseau d’hommes d’affaires à la tête des plus puissantes sociétés américaines, enrichis dans le commerce du pétrole et des armes.
Pour les auteurs du “monde selon Bush“, rien ne permet de lier l’Irak aux attentats du 11 septembre. L’Arabie saoudite, l’un des plus puissants groupes de pression étrangers à Washington, avec ses énormes moyens financiers, est selon eux, bien plus impliquée que Bagdad.
Souvent puisés dans les livres d’Eric Laurent (“La guerre des Bush”, “Le monde secret de Bush”), publiés chez Plon, quelques éléments mal connus refont surface. Le jour même où les avions s’écrasaient sur les tours du World Trade Center, le frère de ben Laden était en réunion dans un grand hôtel new-yorkais avec les dirigeants du groupe Carlyle. Le lendemain de l’attentat, un avion saoudien, le seul à être autorisé à survoler ce jour-là le territoire américain, rapatriait en Arabie saoudite tous les membres de la famille ben Laden présents aux Etats-Unis.
Le film évoque aussi la dynastie Bush, une famille que les auteurs du film n’hésitent pas à comparer aux familles maffieuses. Le grand-père, Prescott Bush, a fait fortune en prenant la direction d’entreprises nazies après l’arrivée au pouvoir d’Hitler. Quand à George Bush père, il avait donné son accord à l’expédition de souches d’armes biologiques en Irak; il conseille aujourd’hui des firmes qui font des affaires avec le ministère de la Défense, sans s’inquiéter des conflits d’intérêt.
Après son passage à la télévision, le documentaire sera présenté le 23 juin dans une salle parisienne. Il semble peu probable qu’il soit jamais diffusé aux Etats-Unis: seule une petite chaîne du câble, “Sundance Channel”, “aurait l’audace de diffuser ce film”, selon Yves Jeanneau, responsable de l’unité documentaire de France 2.
10/06 – 09:36