Interview exclusive avec Alix Benezech

Interview exclusive avec Alix Benezech

Qu’aimez-vous dans votre personnage d’Hélène Brion dans le téléfilm de France 3 “Les mystères de la chorale” ?
 
J’aime ce qu’elle est, sa complexité, sa force, sa liberté, et j’aime ce qu’elle fait, elle est pianiste dans une chorale et professeur de piano.
Toute l’attention qu’elle porte à ses élèves passe par la musique, elle est pleine d’amour et elle est une oreille attentive, elle est présente pour les autres.
Sa vulnérabilité vient de son rapport à son père (joué par Nicolas Marié) qui a très mal réagi au fait qu’elle aime une femme, décide de se marier avec elle et d’avoir un enfant.
Hélène aurait sans doute aimé être comprise sans être jugée. 
Ce personnage est comme une partition de musique, il y a tant de nuances à jouer, c’était un plaisir de l’interpréter. 

Qu’avez-vous aimé quand vous avez lu le scénario de ce téléfilm et pourriez-vous nous en dire plus sur la synopsis de ce téléfilm ?

Je me permets de reprendre le synopsis : 
“Caroline, capitaine de gendarmerie se retrouve confrontée à sa première affaire de meurtre.
Sabrya, 18 ans, a été assassinée alors qu’elle rentrait de la chorale où elle a l’habitude de chanter.
Sur la scène du crime, elle rencontre Louis Kléber, flic en semi-retraite, une présence qui va quelque peu agacer la jeune femme, contrainte de collaborer avec lui. En mi-temps thérapeutique, Louis a demandé à être muté à ce commissariat pour se rapprocher de sa fille Hélène, pianiste de la chorale. Une chorale dont les membres ont de nombreux secrets que vont devoir percer les deux enquêteurs …”
Ce que j’ai aimé c’est le secret, le “tragic flaw” de chaque personnage, et comment chaque secret, chaque ambivalence va se révéler au cours de l’intrigue policière. Le scénario est très bien écrit.

Le tournage a eu lieu en juin et juillet. Ça devait être difficile de faire le tournage des scènes avec les gestes barrières et la distanciation physique ?  William Shakespeare était visionnaire avec Roméo et Juliette, car Juliette était sur son balcon et Roméo est sous le balcon à plus d’un mètre :o)

C’était une contrainte supplémentaire, comme il y en a dans tous les tournages. Notre métier c’est un peu cela : s’adapter aux difficultés, aux contraintes et en faire quelque chose de constructif ou de créatif. 
Et tout le monde a su s’adapter. 
Toute l’équipe artistique et technique était en symbiose, concentré sur le processus de mener à bien ce projet et reconnaissante de tourner, c’est pourquoi c’était fluide.
C’est le talent d’Emmanuelle Dubergey (nous nous retrouvons pour la troisième fois) et celui de Sylvette Frydman et Jean-François Lepetit, les producteurs (nous nous retrouvons pour la deuxième fois), elles savent réunir une équipe et très bien s’entourer, c’est un bonheur de travailler dans ces conditions. 
 
Vous jouez des scènes avec Maud Baecker, Fabrice Deville, Marwan Berreni… Et avec la réalisatrice Emmanuelle Dubergey. Comment est le tournage avec vos partenaires et la réalisatrice ?

Je renouvelle mon sentiment de gratitude envers Emmanuelle, j’aime travailler avec elle. 
J’ai adoré avoir Maud, Fabrice, Marwan et Nicolas (Marié) comme partenaires de jeu, ce sont d’excellents acteurs, on était tous dans une énergie très positive. 

www.cinema-movietheater.com
Par Jean-Paul Eliard
le 28 Octobre 2020