Début novembre 1956. En Hongrie, l’armée rouge fonce sur Budapest pour écraser un peuple qui se bat pour sa liberté. En Egypte, les troupes françaises, anglaises et israéliennes prennent d’assaut le canal de Suez. Objectif : abattre Gamal Abdel Nasser, le porte-étendard du nationalisme arabe. A peine onze ans après la seconde guerre mondiale, le monde est prêt à s’embraser. Que se passe-t-il cette année-là ? Pourquoi les équilibres de 1945 basculent-ils avec autant de violence ? Quels nouveaux rapports de force émergeront de ces bouleversements ? Ce film propose un retour sur cette année 1956, une année charnière de la guerre froide. Une année qui a rebattu toutes les cartes de la géopolitique pour les décennies à venir.
Réalisateur
Un film de Vincent de Cointet
Produit par Flach Film Production - Karina Si Ahmed et Jean-François Lepetit
Avec la participation de France Télévisions, de Al Arabiya News Channel et du Centre national du cinéma et de l’image animée.
Avec le soutien de la PROCIREP – société des Producteurs et de l’ANGOA.
Distribution internationale : France TV Distribution
Durée : 52 minutes 24 secondes
Couleur et Noir & Blanc – 16/9.
Montage : Françoise Tubaut
Image : Martin Loper – Marc Lavastrou
Graphiste : Thomas Fage
Musique originale : Christophe Marejano
Intervenants
Sergueï Khrouchtchev
Fils de Nikita Khrouchtchev
Mark Kramer
Directeur du Centre d’études sur la Guerre froide
Université de Harvard – Etats-Unis
Richard H. Immerman
Directeur du Centre d’études diplomatiques
Université de Temple – Etats-Unis
William Taubman
Historien
Professeur au Amherst College – Etats-Unis
Victor Sebestyen
Journaliste et historien – Grande-Bretagne
Denis Lefebvre
Historien
Président du Centre Guy Mollet – France
Yanek Mieczkowski
Historien
Professeur au Dowling College – Etats-Unis
Produit par Flach Film Production - Karina Si Ahmed et Jean-François Lepetit
Avec la participation de France Télévisions, de Al Arabiya News Channel et du Centre national du cinéma et de l’image animée.
Avec le soutien de la PROCIREP – société des Producteurs et de l’ANGOA.
Distribution internationale : France TV Distribution
Durée : 52 minutes 24 secondes
Couleur et Noir & Blanc – 16/9.
Montage : Françoise Tubaut
Image : Martin Loper – Marc Lavastrou
Graphiste : Thomas Fage
Musique originale : Christophe Marejano
Intervenants
Sergueï Khrouchtchev
Fils de Nikita Khrouchtchev
Mark Kramer
Directeur du Centre d’études sur la Guerre froide
Université de Harvard – Etats-Unis
Richard H. Immerman
Directeur du Centre d’études diplomatiques
Université de Temple – Etats-Unis
William Taubman
Historien
Professeur au Amherst College – Etats-Unis
Victor Sebestyen
Journaliste et historien – Grande-Bretagne
Denis Lefebvre
Historien
Président du Centre Guy Mollet – France
Yanek Mieczkowski
Historien
Professeur au Dowling College – Etats-Unis
REVUE DE PRESSE
TéléObs
RETOUR SUR UNE ANNÉE CHARNIÈRE
La crise de Suez et l’insurrection de Budapest vont marquer l’année 1956. Le 25 février, à la tribune du 20ème […]
Le Monde
1956, naissance d'un nouveau monde
De la révolte hongroise après la publication du « rapport Krouchtchev » à la « crise de Suez » au […]
TéléObs
En octobre, le Kremlin est confronté à des manifestations en Pologne et en Hongrie. Les hongrois réclament des élections libres et le départ des soldats russes. Dans un premier temps, les Soviétiques tentent d'intervenir avant de se retirer, le 27 octobre. Mais Khrouchtchev ne veut pas être rendu responsable de retrait de la Hongrie du pacte de Varsovie et entend éviter la contagion « démocratique » des autres pays du pacte. Les troupes soviétiques envahissent Budapest le 4 novembre, mettant fin à l'insurrection. Khrouchtchev rétablit l'ordre et impose sa domination dur l'Europe de l'Est.
En Egypte, Gamal Abdel Nasser annonce, le 26 juillet, la nationalisation du canal de Suez et provoque une crise internationale. La France, le Royaume-Uni et Israël font de Nasser l'homme à abattre et attaquent l'Egypte le 29 octobre. Le conflit, dont Nasser sort grandi, prend fin le 7 novembre.
Entre témoignages d'historiens et de personnalité comme Sergueï Khrouchtchev, fils de Nikita, ce documentaire apporte un excellent éclairage sur cette année charnière qui redessina les cartes de la géopolitique pour les décennies à venir.
Nebia Bendjebbour
RETOUR SUR UNE ANNÉE CHARNIÈRE
La crise de Suez et l'insurrection de Budapest vont marquer l'année 1956. Le 25 février, à la tribune du 20ème congrès du Parti communiste d'Union Soviétique, Nikita Khrouchtchev dresse un bilan catastrophique de la dictature de Staline (culte de la personnalité, répression de masse). En oubliant au passage qu'il a, comme les autres, fidèlement suivi le maître de Moscou.En octobre, le Kremlin est confronté à des manifestations en Pologne et en Hongrie. Les hongrois réclament des élections libres et le départ des soldats russes. Dans un premier temps, les Soviétiques tentent d'intervenir avant de se retirer, le 27 octobre. Mais Khrouchtchev ne veut pas être rendu responsable de retrait de la Hongrie du pacte de Varsovie et entend éviter la contagion « démocratique » des autres pays du pacte. Les troupes soviétiques envahissent Budapest le 4 novembre, mettant fin à l'insurrection. Khrouchtchev rétablit l'ordre et impose sa domination dur l'Europe de l'Est.
En Egypte, Gamal Abdel Nasser annonce, le 26 juillet, la nationalisation du canal de Suez et provoque une crise internationale. La France, le Royaume-Uni et Israël font de Nasser l'homme à abattre et attaquent l'Egypte le 29 octobre. Le conflit, dont Nasser sort grandi, prend fin le 7 novembre.
Entre témoignages d'historiens et de personnalité comme Sergueï Khrouchtchev, fils de Nikita, ce documentaire apporte un excellent éclairage sur cette année charnière qui redessina les cartes de la géopolitique pour les décennies à venir.
Nebia Bendjebbour
Le Monde
C’est une année charnière dans la géopolitique mondiale. En 1956, onze ans après la fin de la seconde guerre mondiale, la guerre froide entre les Etats-Unis et l’URSS bat son plein et de nombreux conflits les opposent par pays interposés. Chacun essaie d’avancer ses pions pour dominer le monde. En Europe, au Proche-Orient ou en Asie, les peuples veulent s’émanciper et retrouver leur liberté. 1956, est surtout l’année du « rapport Krouchtchev », le maître du Kremlin qui, après la mort de Staline en mars 1953, a mis au grand jour les crimes du dictateur. Ce rapport va instiller le doute dans la tête de tous les communistes.
L’onde de choc d’ailleurs se fait assez rapidement sentir dans les pays satellites de l’Europe de l’Est sous contrôle soviétique. C’est le cas en Pologne qui, cette année-là, vit un « Octobre polonais » avec des révoltes ouvrières à Poznan. En Hongrie, en novembre, intellectuels et ouvriers commencent à critiquer ouvertement le pouvoir communiste mis en place par Moscou. Petit à petit, la contestation, partie d’une manifestation d’étudiants sauvagement réprimée, va se transformer en révolution.
Le monde prêt à s’embraser
Nikita Krouchtchev, qui ne veut pas que l’étincelle hongroise mette le feu à la plaine des autres « pays frères », envoie immédiatement les troupes soviétiques à Budapest pour rétablir l’ordre. Mais la population hongroise, bien organisée, armée et décidée, tient tête à l’Armée rouge qui, le 4 novembre, réprime la révolution dans le sang. La répression fait plus de 2 500 victimes civiles et 700 soldats soviétiques sont tués. Cette année-là, 200 000 Hongrois vont fuir leur pays pour trouver refuge à l’étranger.
Face à ce violent rétablissement de l’ordre par les Soviétiques, les Américains n’interviennent pas. Ils sont occupés par « l’affaire de Suez », en Egypte, où les troupes françaises, anglaises et israéliennes ont, sans les prévenir, pris d’assaut le canal nationalisé en juillet par Gamal Abdel Nasser, le porte-étendard du nationalisme arabe. A l’été 1956, le monde est une nouvelle fois prêt à s’embraser.
Ce sont ces soubresauts de l’Histoire que raconte Vincent de Cointet dans son passionnant documentaire illustré par de nombreuses archives et éclairé par des historiens et témoins de l’époque.
Daniel Psenny
1956, naissance d'un nouveau monde
De la révolte hongroise après la publication du « rapport Krouchtchev » à la « crise de Suez » au Proche-Orient, un passionnant documentaire sur une année charnière.C’est une année charnière dans la géopolitique mondiale. En 1956, onze ans après la fin de la seconde guerre mondiale, la guerre froide entre les Etats-Unis et l’URSS bat son plein et de nombreux conflits les opposent par pays interposés. Chacun essaie d’avancer ses pions pour dominer le monde. En Europe, au Proche-Orient ou en Asie, les peuples veulent s’émanciper et retrouver leur liberté. 1956, est surtout l’année du « rapport Krouchtchev », le maître du Kremlin qui, après la mort de Staline en mars 1953, a mis au grand jour les crimes du dictateur. Ce rapport va instiller le doute dans la tête de tous les communistes.
L’onde de choc d’ailleurs se fait assez rapidement sentir dans les pays satellites de l’Europe de l’Est sous contrôle soviétique. C’est le cas en Pologne qui, cette année-là, vit un « Octobre polonais » avec des révoltes ouvrières à Poznan. En Hongrie, en novembre, intellectuels et ouvriers commencent à critiquer ouvertement le pouvoir communiste mis en place par Moscou. Petit à petit, la contestation, partie d’une manifestation d’étudiants sauvagement réprimée, va se transformer en révolution.
Le monde prêt à s’embraser
Nikita Krouchtchev, qui ne veut pas que l’étincelle hongroise mette le feu à la plaine des autres « pays frères », envoie immédiatement les troupes soviétiques à Budapest pour rétablir l’ordre. Mais la population hongroise, bien organisée, armée et décidée, tient tête à l’Armée rouge qui, le 4 novembre, réprime la révolution dans le sang. La répression fait plus de 2 500 victimes civiles et 700 soldats soviétiques sont tués. Cette année-là, 200 000 Hongrois vont fuir leur pays pour trouver refuge à l’étranger.
Face à ce violent rétablissement de l’ordre par les Soviétiques, les Américains n’interviennent pas. Ils sont occupés par « l’affaire de Suez », en Egypte, où les troupes françaises, anglaises et israéliennes ont, sans les prévenir, pris d’assaut le canal nationalisé en juillet par Gamal Abdel Nasser, le porte-étendard du nationalisme arabe. A l’été 1956, le monde est une nouvelle fois prêt à s’embraser.
Ce sont ces soubresauts de l’Histoire que raconte Vincent de Cointet dans son passionnant documentaire illustré par de nombreuses archives et éclairé par des historiens et témoins de l’époque.
Daniel Psenny