Inédit : Comme chez soi
Lorenzo Gabriele, metteur en scène : “Le scénario et le personnage en particulier de Marc, joué par Philippe Lefebvre, avaient des positions très tranchées, voire osées, et elles m’ont interpellé au début. Il fallait réussir à lui faire dire des énormités sans pour autant le détester d’emblée. On a donc travaillé avec le scénariste Philippe Le Dem pour le rendre très sympathique, attachant. Il dit des choses que beaucoup de gens pensent tout bas, mais il les dit d’une façon décontractée, si bien qu’on peut être indulgent et se renvoyer la question sur ses propres préjugés, car je suis convaincu que tout le monde en a plus ou moins. On a donc aussi exagéré les problèmes du personnage – menace de licenciement, peur pour l’avenir de sa famille, jalousie de sa femme –, afin que ses propos soient mieux acceptés. On a joué sur l’empathie du téléspectateur, mais c’était assez risqué… “
A propos du casting, Lorenzo Gabriele souligne qu’il a été très compliqué parce qu’il fallait que le personnage de Marc soit sympathique et attachant, qu’il ait du charme. “Et nous avons eu de la chance avec Philippe Lefebvre. D’autant qu’il forme avec Elise Tielrooy un couple harmonieux et crédible, et nous avons été heureux de ce choix. Pour l’autre couple, les choses ont été vraiment plus complexes. Il fallait trouver deux comédiens turcs bilingues en français. De plus, dès lors que l’on avait décidé que la famille turque parlerait sa langue, il nous fallait trouver des comédiens qui venaient de Turquie. On a beaucoup cherché, et on s’est tourné vers Sedef Ecer, qui avait écrit le scénario avec Philippe Le Dem. Par chance, elle était aussi comédienne, il nous a donc paru évident qu’elle pourrait interpréter le rôle de Banu. Ensuite, il ne restait plus qu’à trouver Burhan. Et nous sommes allés le chercher jusqu’en Suède. Ozz Nujen est une star, il est le Djamel Debbouze suédois ! Nous l’avons rencontré, lui avons proposé le scénario et, très vite, il nous annonçait qu’il acceptait de jouer le rôle de Burhan“.